Le printemps des fameuses

Le 22 Avril dernier s’est déroulé la première édition du printemps des fameuses de Nantes. Cet événement, à l’initiative du CCO de Nantes et en partenariat avec l’association Business au Féminin, portait sur la place des femmes dans les cercles de décision, plus particulièrement sur : où sont-elles dans l’entreprise ? Pourquoi ne sont-elles jamais ou presque aux postes de direction? Cette journée fut rythmée par des débats, des ateliers, des conférences. Revenons sur quelques moments marquant de cette journée.

Les femmes et leurs carrières, pourquoi est-il difficile d’accéder aux postes clés ?

La matinée a commencé fort en nous expliquant, par exemple, que si les femmes sont minoritaires, voire inexistantes aux postes à hautes responsabilités, ce n’est pas forcément dû au plafond de verre mais au plancher collant. Ce plancher collant, ce n’est ni plus ni moins « des barrières invisibles créées par des préjugés comportementaux et organisationnels qui empêchent les femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités ». Nous apprenons, peu après durant l’intervention de M. Vincent Cespedes – philosophe, romancier, musicien, chroniqueur, qu’il n’y pas 1 mais 5 plafonds :

  • Le plafond de verre, le plus connu, représente l’ensemble des obstacles que rencontre une femme pour accéder aux fonctions élevées.
  • Le plafond de plomb symbolise les « dream killers », c’est-à-dire les personnes de notre entourage qui tuent nos ambitions en les ridiculisant ou en ridiculisant la personne elle-même.
  • Le plafond noir, est celui où la femme se met elle-même des freins.
  • Le plafond du cœur, où les femmes vont avoir tendance à sacrifier inconsciemment leurs carrières au profit de leurs enfants et conjoint.
  • Le plafond de coton, traduit la zone de confort. Une zone où les femmes s’emprisonnent en oubliant d’avancer ou, de se faire violence pour avancer.

 

L’effet Matilda

L’après-midi, nous avons pu découvrir l’effet Matilda. Un effet mis en lumière par Matilda J. Cage au XIXème siècle. Il nous a été présenté par Marie Donzel – chef d’entreprise, auteure et bloggeuse, qui explique avec humour, que la contribution des femmes a été systématiquement minimisée ou niée au profit de leurs homologues masculins. On apprend ainsi que Trotula de Salerne au XIème siècle serait la mère de la gynécologie, qu’Ada Lovelace serait à l’origine du premier algorithme de programmation au XIXème siècle. Cet effet permet de rendre justice aux femmes, grande oubliées de l’histoire, en leur donnant la notoriété qu’elles méritent. Cela nous met face au fait que nous devons aussi, nous femmes, nous mettre en avant et, revendiquer si nous ne voulons pas devenir des « Matildas ».

Le réseau ou networking au féminin

Les femmes rechignent le networking, oui, mais pourquoi ? Parce qu’il est avant tout assimilé par elles comme un travail supplémentaire et non comme avantage certain pour leurs carrières. L’atelier « comment tricoter un réseau efficace » nous a donné des outils simples et efficaces pour construire, entretenir et enrichir son réseau.

Un événement ponctué d’humour

Durant l’événement, la troupe de la belle boite, compagnie de théâtre spécialisée dans l’improvisation, est venue récapituler avec humour la journée. Cette compagnie a su mettre le doigt sur les moments clés, les tourner en dérision et, tout ça, en totale improvisation. Une autre façon agréable de prendre du recul !
Après cette première édition, nous pouvons d’ores et déjà penser que cet événement va s’inscrire comme un rendez-vous incontournable de la vie nantaise. De plus, la date de la prochaine édition est déjà prévue alors, si vous ne voulez pas louper ou re-louper cet événement, marquez le 20 mars 2015 dans vos agendas.

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