Les conséquences du Responsive Design

Pas contentUn petit billet d’humeur parce que je ne suis pas content ! Pas content de voir les dégâts collatéraux causés par le Responsive Design.

Le concept est pourtant apparu comme la réponse ultime à la multiplication des écrans, le Saint-Graal de l’intégrateur Web. Il a révolutionné notre approche et est devenu incontournable à la plupart des projets Web d’aujourd’hui.

En avril dernier, une étude de Trilibis (consultable en PDF ici) a révélé que 79% des sites responsives mettent de 4 à 48 secondes à s’afficher ! Est-on capable d’attendre aussi longtemps l’affichage d’une page Web ? Peut-on accepter cela ? Pauvres utilisateurs que nous sommes, j’ai l’impression qu’en seulement 3 ans le Web est devenu une salle de classe où les mauvais élèves sont légion.

Le Responsive Design, un argument commercial

AdaptivevsResponsive La fulgurante démocratisation du Responsive Design a obligé les professionnels du Web à l’assimiler en très peu de temps, bousculant les valeurs érigées autour des pixels rigides en grilles fluides. Tout le monde a très rapidement voulu voir son site Responsive sur son smartphone dernier cri. A tel point qu’on a très rapidement fait l’impasse de différencier Responsive et Adaptive WebDesign. L’approche de ce dernier étant pourtant bien plus complète, apportant des techniques plus adaptées pour améliorer l’expérience utilisateur au support et de fait, la performance globale.

Au-delà de quelques considérations des mobinautes et de leurs attentes réelles, le Responsive Design est clairement devenu un argument commercial incontournable et s’est inclus dans toutes prestations de création de site Web comme si cela était normal et simple à réaliser. Et c’est bien là que le bât blesse, car il peut évidemment être simple de créer une version adaptée à tous les écrans. Mais un vrai travail de “Responsive Design” est non seulement de concevoir une version adaptée à tous supports mais aussi et surtout d’en optimiser le chargement. Il n’est simplement pas envisageable de patienter 10 secondes pour charger une page de site Web. Personnellement, je patiente rarement aussi longtemps et préfère aller voir ailleurs.

Je suis triste. Parce que la réalité des métiers du Web est de faire toujours plus et mieux pour des budgets toujours aussi serrés. Seulement le résultat final n’est souvent qu’une apparence, un leurre qui nous engage dans une course à la contre-performance et, à terme, la déchéance de la qualité globale du Web ?

Non, il ne faut pas que le Web s’appauvrisse ainsi. Il y a tant d’outils à notre disposition pour améliorer et évaluer les performances d’un site Internet. Travaillons tous dans le même sens pour redonner au Web ses valeurs originelles prônant l’universalité et accessibilité pour tous. Certes cela à un coût supplémentaire, mais cela a aussi un impact encore plus important sur le ressenti de l’internaute vis-à-vis du site visité.

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