Comme beaucoup je pense, je ne voyais pas grand intérêt à écrire inclusif. À coup de cours de grammaire où « le masculin l’emporte sur le féminin », j’avais intégré la logique et peut-être bien plus que la seule logique grammaticale d’ailleurs. Alors quand il y a quelques années, on m’a imposé l’écriture inclusive pour un gros travail de réécriture, j’ai accepté, mais au fond de moi, clairement ça m’emmerdait. Pourquoi ? Parce que je devais bousculer mes habitudes, des habitudes d’écritures ancrées, des habitudes martelées pendant une vingtaine d’années de scolarité, que le point médian ce n’est pas intuitif et blablabla. Que de mauvais arguments en somme.

L’écriture inclusive n’est pas le point médian

Bien souvent on assimile les deux. Mais quand on parle d’écriture inclusive, on ne parle pas de point médian, on parle de rendre visible tout le monde et ce, peu importe le genre.

Le point médian est un moyen pour éviter la lourdeur d’une juxtaposition masculin/féminin. Ainsi, au lieu d’écrire « des étudiants et des étudiantes », il permet de réduire à « des étudiant·es ». Ces deux expressions sont écrites de façon inclusive et le point médian n’est finalement qu’un outil parmi d’autres (usage du féminin sur les nom de métier, mots épicènes, accord de proximité).

Cette vidéo de Brut publiée en mai 2021 explique clairement et de façon synthétique toutes les facettes de l’écriture inclusive :

Pour les « puristes » de la langue, notez bien ce qu’elle dit dans la vidéo : la règle grammaticale du masculin qui l’emporte sur le féminin date du 17^e siècle. Règle qui avait pour but de remplacer l’accord de proximité et d’effacer les femmes… Une langue traduit, en partie, la représentation que nous avons du monde et si, au 17^e siècle, la femme était effacée, aujourd’hui cela ne doit plus être le cas. Le français est une langue vivante qui a évoluée et évoluera encore.

Mais pourquoi s’enquiquiner avec cette écriture ? Franchement ça ne change rien…

Avoir une écriture neutre ou égalitaire pour ne plus exclure les femmes cela a-t-il a un intérêt ? Est-ce que cela marche ? Oui ! Et il y a des études scientifiques sur le sujet. Je vous invite vivement à regarder cette vidéo de vulgarisation scientifique, qui, peut-être vous convaincra :

Et voici également un article vraiment complet : Lire l’article sur bunkerd.

Convaincu·es ? Voici quelques outils pour démarrer

• Le manuel d’écriture inclusive édité par l’agence Mots-Clés. Personnellement, j’ai démarré avec ce document et il m’a été très utile pour me lancer de façon structurée et cohérente. Encore aujourd’hui, c’est mon support de base.
• Les touches pour le point médian (à utiliser avec modération) : ⌥ alt + ⇧ maj + F et on évite le point de ponctuation. Si vous pensez que « oui… mais c’est quand même compliqué » stop ! Sur WordPress un plugin est à disposition pour assurer la bonne graphie du point médian mais aussi sa bonne lecture par les outils d’assistance : découvrir le plugin WordPress.