Validateur W3C

Les outils web restent les mêmes mais les habitudes autour de ces outils évoluent. Et grâce à l’un de mes collègues, je viens de faire un sacré bond dans le temps. L’un de ses clients venait de lui envoyer le rapport d’erreurs du validateur du W3C au format Word sans citer de source, genre « j’ai été capable de faire ça tout seul » [sans commentaire].  Bref, outre le léger agacement, je me rends compte que l’utilisation du validateur W3C s’est inversée.

Lorsque j’étais encore étudiante et à mes débuts en milieu professionnel, aucun des sites que je pouvais gérer n’était publié sans passer par le validateur W3C.  C’était d’ailleurs, à l’époque, un de mes arguments pour affirmer que nous faisons des sites internet de qualité. Il n’y avait pas que ça bien sûr, mais il est vrai que passer par un organisme tiers pour montrer au client que son site est bien fait côté technique, cela rassure.

Aujourd’hui, les clients n’ont plus besoin qu’on leur montre le validateur : ils savent aller sur les forums. Et pour tout et n’importe quoi (le référencement et l’accessibilité notamment) on leur indique à chaque fois le site du W3C.  Résultat, ces clients savent renvoyer le rapport d’erreurs en affirmant que « le site n’est pas optimisé pour le référencement » ou que « le site n’est pas accessible ».

OK, il reste peut-être une ou deux erreurs, on les corrige. Le manque de temps en agence web fait parfois que nous n’avons pas eu le temps de tout corriger avant la livraison. Parfois aussi, c’est juste le client qui a ajouté des codes non valides via son administration…

Mais de là à dire que le site « n’est pas optimisé pour le référencement » ou « pas accessible » sur la base du simple rapport du validateur, ça a juste le don de m’agacer. Le validateur W3C permet de vérifier que le code est bien écrit, il ne valide en aucun cas la manière dont le site a été construit dans sa globalité et encore moins son référencement ou son accessibilité. C’est comme si vous passiez un texte au correcteur d’orthographe et que, parce qu’il reste une faute d’orthographe, vous affirmiez que le texte est insipide et sans aucun intérêt. L’orthographe est importante, mais cela ne représente pas la qualité du texte dans sa globalité. Avec le validateur du W3C, c’est exactement la même chose, vous vérifiez l’orthographe. Car les critères qui permettent de valider si le site internet est effectivement bien fait sont très nombreux et l’expertise humaine est encore la meilleure.

Pour savoir plus sur le W3C : le site du W3C et le validateur du W3C.

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